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Le Blog Médical de CentVingt

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18 novembre 2008

Arrêt de la Cour d'Appel.......

Comme on pouvait s'y attendre , la Cour suivit à peu près  littéralement, "l'expertise" de Jean -Pierre Sichez,il en est ainsi dans la plupart des cas. Une mauvaise expertise , et le procès est perdu. Pour moi, cela s'ajoute aux conséquences désastreuses de  la faute opératoire de Jean Marc Fuentés : aucune compensation  pécuniaire comme j'étais en  droit d'espérer . Jean-Pierre Sichez dans son expertise et devant mon état , avait bien noté "le problème de la tierce personne se pose" et  répondant à la demande de la Cour avait , dans un "supplément d'expertise", estimé les  besoins en nombre d'heures  de la  tierce personne dont j'avais le plus grand besoin. Tout cela passa aux oubliettes, je gardais quand même mon fauteuil roulant et tous mes problèmes petits et grands, permanents ou occasionnels ,il faudrait un gosier d'autruche pour avaler tout ça,chez moi ça ne passe vraiment pas.J'ajouterai prochainement un dernier mot, peut être celui de la fin.

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14 novembre 2008

Cour de Cassation et suite........

    Pour gagner du temps, mon avocat me conseilla sans attendre la décision de la Cour d'Appel de Montpellier, d'aller en Cassation.Celle ci cassa l'arrêt de la Cour de Montpellier  estimant que les experts ne s'étaient pas "expliqués sur l'absence d'hémostase à la cire lors de la première intervention".L'affaire pour ce qui concernait la faute chirurgicale était renvoyée à la Cour d'Appel de Nîmes. Celle ci ordonna évidemment une expertise confiée d'abord au Pr Chodkiewitcz qui refusa avec comme prétexte: "pour avoir connu de l'affaire", en fait c'était plutôt pour ne pas avoir à se trouver dans la posture emmerdante pour lui, d' avoir à "juger" le boulot de Fuentés, il s'avait qu'il n'y avait pas eu d'hémostase, et préféra donc regarder ailleurs!.... Le Pr Jean Pierre Sichez de la Salpétrière fut donc nommé  comme expert , j'envoyais 700e pour une expertise indépendante.....heu......du moins le pensais je!......J'ai déja ecrit dans ma lettre adressée à Mr Sichez comment s'était déroulée cette "expertise".Je rappellerai simplement que "l'expert" ne tint aucun compte du compte rendu opératoire-le CRO-qui ne mentionnait pas d'hémostase à la cire.....que Fuentés lui "avait dit qu'il l'avait faite".....que ça se faisait couramment mais que ce n'était pas obligatoire...." Et il ajouta péremptoire:..."Il n'y a pas de dogme..." La messe était dite. Il ométtait simplement de dire  qu'il y avait bien eu "une hémorragie provenant des tranches osseuse" cela écrit par Fuentés lui même noir sur blanc.Comment peut il y avoir une hémorragie alors que les tranches osseuses sont soigneusement cirées? J'attends toujours la réponse. Certes Fuentés  a bien fait cette hémostase mais  comme il l'a bien ecrit : à la reprise opératoire! alors que le mal était fait , ce qui fut sans effet. Les assurances de Fuentés  n'auront pas un sou à débourser .Mon Avocat espérait pouvoir profiter de la loi de Mars 2002 dite "Loi Kouchner" qui indemnise desormais les victimes d'accident opératoire, mais il n'en fut rien, une loi votée en Décembre 2002 limita la rétroactivité  de ladite loi à quelques mois, j'étais donc loin du compte et ne pouvais en bénéficier.

13 novembre 2008

faute chirurgicale et défaut d'information.......

A l'évidente faute chirurgicale de Jean Marc Fuentés s'ajoutait le "défaut d'information".Les premiers experts avaient quand même noté dans leur rapport " on peut regretter que le malade n'ait pas été suffisamment  et plus précisément informé de l'importance  et des risques éventuels de l'intervention..." c'était le moins qu'il pouvait être dit. Or il s'agit là d'une faute professionnelle.La Cour de Montpellier ordonna une expertise avec pour questions notamment:.".....de décrire les risques encourus en cas de non intervention chirurgicale.......de dire le délai dans lequel cette évolution aurait eu lieu......"Les experts nommés furent le Pr Allieu, et son adjoint le Dr Michel Chammas.  Qu'ils étaient beaux tous les deux dans leurs blouses blanches : le mandarin, et son élève. Alors là, première surprise: on commença à parler bagnole! Il me fut demandé dans quelle voiture je roulais, interloqué, je répondis " une Citroën"..."quel type ......combien de Km.......Comment l'avez vous financée....? " Je n'en revenais pas! Que venait faire ma voiture ici? Je n'eus jamais la réponse! Chammas finis par m'éxaminer .  Pendant l'examen, une contracture me fit bouger une jambe,( tous les gens connaissant peu ou prou la paraplégie ,connaissent ce  qu'on appelle "contracture" ce sont des mouvement incontrolés, souvent des membres inférieures, parfois violents, parfois sous formes de tremblements, toujours désagréables.)  question de  l'"expert"  : "mais vous bougez les jambes? " C'était trop ! Son visage était prés du mien,je ne pus m'empêcher de lui répondre:  "Mais vous rigolez? ça fait 15 ans que je ne les bouge plus!"  Pour bien insister sur son incompétence il nota dans son rapport d'éxpertise que j'avais des contractures.."sous le coup de l'émotion".... L'incompétence de  de Michel Chammas "expert" est totale ,on reste confondu devant tant d'ignorance, et ce sont des "expert  " de cet acabit que les tribunaux suivront dans leurs décisions .La grosse révolte gronde dans ces moments là....

10 novembre 2008

changement de direction..........

.....A la suite de cette expertise malheureuse, je changeais d'avocat, il m'en fut indiqué un dont le cabinet parisien était spécialisé dans ce genre d'affaire.Je fis donc appel à ses services ,  le premier contact télephonique me le fit sentir réticent: reprendre une affaire mal engagée ne l'emballait pas, il accepta quand même,et m'indiqua sans détours le montant de ses honoraires, liés au résultat.Les choses étaient claires. A la vue de mon dossier,il plaida la faute médicale en effet il était patent  qu'une faute avait été commise par mon chirurgien : celle de ne pas avoir pratiqué une "hémostase à la cire" .Ce terme médical indique un geste simple: on coupe les vertebres ( laminectomie) pour atteindre la petite tumeur(méningiome)comprimant la moëlle épinière, et pour éviter toute hémorragie on met de la cire sur les tranches osseuses (hémostase).Sur son compte rendu opératoire , le CRO,Jean Marc Fuentés indiquait qu'il avait pu observer une "reaction osseuse ressemblant à un ostéochondrome", j'appris alors que cette chose était trés hémorragique. Avec tout ça Fuentés  ne prit pas la "précaution élémentaire" (un expert le Pr Chodkiewicz dixit ) de faire cette hémostase à la cire.Rien  n'est mentionné à ce sujet dans le CRO, de Fuentés, or les étudiant en médecine le savent, TOUT , lors d'une opération doit être mentionné dans le CRO.D'ailleurs à la reprise opératoire Fuentés a bien noté cette fois; hémostase à la cire. Si celle ci avait été faite lors de l'opération , l'hémorragie provenant selon Fuentés lui même, des tranches osseuses , celle ci n'aurait pas eu lieu, et donc, la necrose de la moëlle épinière non plus. Et je n'aurais pas connu le fauteuil roulant sur lequel je suis depuis 20 ans.

8 novembre 2008

suite de l'expertise.........

.......Je vis tous ces gens sortir de la salle, pour se réunir, cette fois avec moi,dans une petite pièce donnant sur le couloir où j'attendais....pas trés patiemment.J'étais  sur mon fauteuil, trés mal à l'aise avec ces gens se pressants debout à côté de moi, obligé de répondre à leurs questions en les regardant "d'en bas".Je me souviens d'une question idiote du Choux  me demandant "combien je pesais", énervé, je lui répondis que j'en savais rien,que" je n'avais plus besoin de plaire", c'était trés con de ma part ,mais les conditions de cet interrogatoire me mettaient vraiment de mauvais poil. Il disparurent tous à nouveau dans leur salle où je n'avais pas accés.Le Choux réapparut avec un petit bout de papier à la main,, moi toujours dans le couloir,et là il se mit à me questionner  sue les douleurs que j'avais eues, les horaires,l'heure à laquelle je ne bougeais plus etc....Il ne dit mot et repartit discuter avec les autres.Je vis rapidement mon ami médecin ressortir de là, me disant déçu: "on te changera jamais"! Et de me raconter que Choux leur avait expliquer que selon mes dires je bougeais encore mes jambes à telle heure et donc il n'y avait pas eu de "défaut de surveillance".J'appris par la suite que ce type n'avait pas le droit de faire ça, de venir  me voir seul  pour retourner ensuite et dire finalement ce qu'il avait interprété de mes explications. J'appris à mes dépens qu'il fallait faire trés attention dans ce type d'échange, que les mots n'ont pas le même sens pour les uns que pour les autres, évidemment, pour le tribunal tout s'était donc bien passé,et j'avais été bien surveillé!........

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8 novembre 2008

début de procédure contre le chirurgien....

.........Il fut convenu avec un avocat de montpellier et d'un ami médecin, que nous plaiderions le "défaut de surveillance", en effet il s'avérait  que je n'avais pas du tout, été surveillé la nuit suivant mon opération. L'infirmière dans la salle de réanimation n'a jamais regardé si mes pieds bougeaient,et si tout allait bien, n'ayant pas fermé l'oeil,je pus m'en apercevoir.Le tribunal ordonna donc une expertise, puis un "supplément d'expertise", pour lesquels furent nommés les Pr Sedan et Choux à l'hopital de la Timone à Marseille. J'ignorais évidemment tout, et ce fut  bien dommage, du déroulement de ce genre  d'affaire, car la réalité fait que l'on gagne ou perd son procès selon le déroulement de l'expertise.Ces  minutes que dure cette dernière sont cruciales, sachant que le tribunal suivra dans  la grande majorité des cas l'avis des experts.J'eus le tort  de ne m'être pas suffisamment informé et préparé pour affronter ce petit monde d'experts.Dans tous les cas sont présents  "le ",ou les experts nommés par le tribunal, l'expert de la partie adverse ,un médecin conseil, eventuellement les avocats des deux parties.Les experts doivent répondre aux questions précises posées par le tribunal.Pour la 1ère expertise j'y suis allé tout seul,ce qui ne se passa pas plus mal pour autant.Pour le "supplément d'expertise", les experts devaient confirmer  ou non, si la surveillance post-opératoire avait été satisfaisante. Mon ami médecin défendait mes intérêts, cela se passait dans une grande salle , pendant que j'attendait dans le couloir.

6 novembre 2008

suite....aller chez soi et retourner au centre....

.......contents de me voir ,mais sur un fauteuil roulant, le choc est rude. Le plus jeune , 6ans , me demandais "quand  tu marcheras".....J'essayais de le rassurer sans conviction. Le soir je regagnais le centre  de réeduc, pour ce genre de sortie 22h était la regle, au dela on avait droit à de vilaines réflexions  ce qui arrivera plus tard.Je pris l'habitude de faire un tour chez moi le Dimanche  pour ensuite rentrer le soir. L'été se passa,je ressassais ces voyages que nous faisions en camping car, l'année dernière en Turquie avec mon épouse et seulement mon dernier, un trés beau voyage,et nous avions envisagé d'y retourner une troisième fois, et voila que je me retrouvais paraplégique, cloué sur mon fauteuil et sans grands moyens finaciers. Tout ça à la suite de l' opération "sans problème" de Jean Marc Fuentés !A la fin de l'été étant rentré passé les 22h j'eus droit à une reflexion acerbe de la part de l'infirmière "chef" me disant que "ce n'était pas un hotel ici" !J'avais envie de partir de là.Je fis le tour de la question avec mon ami toubib, rien ne s'opposait à mon retour chez moi, sinon un petit aménagement  matériel.Je fis faire le nécessaire, et annonça tout de go au médecin chef que je rentrais chez moi! Il fut surpris,j'avais, je le savais la réputation d'un caractère difficile.Fin Aout j'étais à la maison , allait commencer la poursuite judiciaire.

6 novembre 2008

suite....aller chez soi et retourner au centre....

.......contents de me voir ,mais sur un fauteuil roulant, le choc est rude. Le plus jeune , 6ans , me demandais "quand  tu marcheras".....J'essayais de le rassurer sans conviction. Le soir je regagnais le centre  de réeduc, pour ce genre de sortie 22h était la regle, au dela on avait droit à de vilaines réflexions  ce qui arrivera plus tard.Je pris l'habitude de faire un tour chez moi le Dimanche  pour ensuite rentrer le soir. L'été se passa,je ressassais ces voyages que nous faisions en camping car, l'année dernière en Turquie avec mon épouse et seulement mon dernier, un trés beau voyage,et nous avions envisagé d'y retourner une troisième fois, et voila que je me retrouvais paraplégique, cloué sur mon fauteuil et sans grands moyens finaciers. Tout ça à la suite de l' opération "sans problème" de Jean Marc Fuentés !A la fin de l'été étant rentré passé les 22h j'eus droit à une reflexion acerbe de la part de l'infirmière "chef" me disant que "ce n'était pas un hotel ici" !J'avais envie de partir de là.Je fis le tour de la question avec mon ami toubib, rien ne s'opposait à mon retour chez moi, sinon un petit aménagement  matériel.Je fis faire le nécessaire, et annonça tout de go au médecin chef que je rentrais chez moi! Il fut surpris,j'avais, je le savais la réputation d'un caractère difficile.Fin Aout j'étais à la maison , allait commencer la poursuite judiciaire.

5 novembre 2008

des difficultés de rentrer chez soi

Nous sommes donc au mois de Mai,je repensais toujours à l'année précédente: ce que je faisais à la même époque...rien de tel pour vous ficher le blues!...Je continuais la réeduc, les jours se poursuivaient, toujours un peu les mêmes, j'avais le privilège d'avoir de nombreuses visites en fin d'après midi, mes amis  ne me laissaient pas tomber, malgré la difficulté pour eux d'entrer dans cet établissement: pas facile de voir tous ces fauteuils roulants, tous ces gens cassés pour la vie.On me proposait souvent de rentrer chez moi pour le w.e., au moins pour le Dimanche d'abord.Je n'arrivais pas à me décider tellement je voulais rentrer chez moi" debout", arriver sur un fauteuil roulant m'était chose insupportable.J'avais dès le début demandé à mon épouse de ne pas trop faire venir les enfants à Propara, je voulais leur épargner ce spectacle affligeant de tous ces fauteuil roulants, et de moi même  qui 'avait perdu 13kgs.  Il fut convenu d'un Dimanche matin pour aller passer la journée à la maison, mon épouse devait me prendre en voiture, vers 11h peut être.A l'heure dite  je descendis devant la porte de l'établissement, j'étais sur un fauteuil roulant, et je ne sais pourquoi, était avec moi la mère du copain de ma fille.La pauvre était à côté de moi et ne savait quoi dire: elle se mit à parler du temps, et moi  la gorge nouée je ne pouvais sortir le moindre mot. Elle s'en aperçu, sa gêne était visible, ce fut un moment trés  trés difficile , et ma femme qui n'arrivait pas! Elle arriva finalement, et nous voila partis pour la maison. Je redoutais cette arrivée,retrouver son univers  familier, mais incapable d'aller et venir comme autrefois, je prenais la mesure des choses,c'était à chialer.Plus rien ne serait comme avant: le terrain en pente, la maison sur trois niveaux, c'était décourageant. Malgré tout,j'ai vu les enfants content de me voir

3 novembre 2008

dernière visite de Fuentés

Nous étions au mois d'Avril ,j'étais bien conscient de mon état: aucune récupération à ce jour,mes espoir s'amenuisaient un peu plus chaque matin. Mon épouse passait chaque jour en fin d'aprèm., le soir vers 19h je lui disais de partir, les enfants attendaient à la maison, à chaque fois je ne pouvais retenir mon émotion. Fuentés me fit passer une IRM fin Avril. S'armant de courage, il vint m'annoncer le résultat de celle ci, et pour la circonstance arriva avec le médecin chef de Propara Mr Martinazo, et une interne .Mon épouse se trouvait là. Pour m'enfumer, il se lança dans un monologue trés  technique pour expliquer et surtout justifier  son echec ,et j'ajouterai se dédouaner de toute faute.Je le coupais dans son histoire et lui demanda  tout simplement si je remarcherai, il fit la sourde oreille et je reitérais ma demande: pas de réponse. Cette fois je lui demandais de me répondre par oui ou non si je remarcherai; trés emmerdé le Fuentés! Il était au pied de mon lit,en regardant ses chaussures il répondit doucement :"non".Et moi de répondre:" bon, maintenant les choses sont claires"! Il quitta la chambre en me recommandant de "bien faire mes autosondages" dans cette recommandation,il y avait" un au revoir , je me casse,démmerdes toi avec tes problèmes,j'y suis pour rien,et surtout pas d'histoires!" Il était pitoyable le Fuentés ,il était loin le type qui m'avait reçu dans son bureau oû il m'expliquait que cette opération était sans problème, il partait la queue basse,il devait lui tarder de quitter Propara, lui qui rasait les murs quand il venait. Je ne le revis plus jamais.Ma détestation et le mepris qu'il m'inspirait commençaient ce jour là.

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